Quatrième manche du championnat Free Drivers 2019 – RKM, le 14 avril 2019
Non, mais allo quoi ?!
Les Free Drivers ont rendez-vous pour la première fois au RKM du Mans. Malgré une grande fraicheur matinale, un franc soleil nous accueille. Toute la troupe est clairement enthousiaste de se retrouver sur un tracé méconnu pour la plupart. Pour tout pilote qui se respecte, découvrir une nouvelle piste est source d’émotions générant un peu de stress. Comment est le bitume ? Comment se négocie tel virage ? Ou se situe le meilleur endroit pour doubler ? Tant de questions réveillant même parfois une petite dose de peur, peur évidemment totalement masquée auprès des autres membres du groupe, évidemment, il convient d’afficher un flegme britannique inébranlable. Même pas peur, tranquillou, je vais tous les piler au criterium …
Non, mais allo quoi ?! C’est quoi toutes ces considérations totalement futiles alors que le monde vacille !
Meghan Markle est sur le point de mettre au monde un royal baby (don’t panic, les bookmakers sont sur le coup pour le prénom), notre ministre de l’intérieur, grand stratège au sang-froid, fin, subtil, posture nécessaire à son poste, est en train de déjouer l’attaque indécente d’un hôpital par des gilets jaunes (pas de panique, notre gouvernement veille au grain), Isabelle Balkany a tenté de mettre fin à ses jours trouvant la cabale menée contre son couple injustifiée, insupportable, Donald met la pression sur la Chine, courage et convictions, et enfin, à titre personnel, en cette période de déclaration de revenus, je m’inquiète du don modeste, humble, philanthropique, que je viens de faire pour la reconstruction de Notre-Dame de Paris.
Franchement les gars, et la fille, et oui il y a une demoiselle aujourd’hui, bien plus rapide au demeurant que la plupart des vrais mecs que nous sommes, revenez sur terre, il y a des sujets bien plus importants à penser que des trajectoires et des freinages !
Non, mais allo quoi ?!
Qui vois-je en arrivant, qu’ouïe-je, qu’entends-je ? Top Cat, himself, un revenant ! Et ou le trouve-je ? Aux commandes de l’ordi, of course.
- On en avait parlé Alain, merde, tu as l’interdiction de t’approcher du PC de course !
- Ouais, mais là, c’est pas pareil, j’fais juste un p’tit coup de VBScript, y a un p’tit bug à corriger, Free Wheel est largué.
- Largué, largué …, il aurait fait comment si tu n’avais pas été là ? Il aurait géré comme d’hab !!
Sacré Free Wheel, aucune pitié, comme en piste, et Top Cat, toujours le cœur sur la main … la vie est un long fleuve tranquille.
Enfin en route pour les essais, l’impatience de la découverte de la piste étant plus que perceptible pour tous. Le tracé est très sinueux (des airs de Clot Kart), exigeant, et est de ce fait complexe à appréhender. J’ai pour ma part trouvé les lacets suivants la petite ligne droite des stands impressionnants, débouchant sur un très gros freinage, fort, très fort, technique, conditionnant fortement les virages serrés qui s’ensuivent. Ensuite, j’ai eu de grandes difficultés à trouver la bonne trajectoire sur la grande parabole surélevée virant à gauche. Idem sur le grand double gauche, qui plonge sur un petit droit très serré qui permet de se lancer sur la ligne droite des stands après un droite, subtil, à légèrement plus de 90 degrés, subtil en effet. Bref, un air de Clot Kart, certes, mais aussi et surtout beaucoup de trajectoires nouvelles, originales, inconnues, à apprendre, vite.
Moralité, la feuille de temps est sans appel. Sur ce tracé relativement court (environ 55 secondes pour les meilleurs), moins de 10 pilotes en haut du tableau sont dans la même seconde. A titre personnel, je me retrouve satisfait en milieu de tableau avec déjà plus de 2 secondes de retard sur le premier. Et, en faisant abstraction des débutants, les derniers pointent à quasi 4 secondes, c’est clairement inhabituel. Mais, positive attitude, la marge de progression est, du coup, importante pour chacun d’entre nous.
Les manches s’enchainent, suivies des finales. A l’instar de Clot Kart, nous constatons à nos dépends qu’il est très difficile de doubler au RKM. Petit désagrément qui ne semble néanmoins pas affecter les tops pilotes !
Ainsi, dans ce contexte, notre chère règle du « No Contact » a été parfois difficile à respecter. Pour preuve, Speedy et moi, côte à côte durant toute la matinée, n’avons pas arrêté de nous asticoter, sans gravité, l’essentiel, même si parfois pas très agréable, c’est humain. En revanche, Free P a été victime d’une violente sortie de route en pleine passe d’arme avec Waldo. Chaud, chaud, les amis. Connaissant bien ces 2 pilotes, je n’imagine pas un seul instant à une mauvaise intention de l’un ou l’autre, j’espère donc que leurs relations sont de nouveau au beau fixe. Mais attention les jeunes, ça roulait très vite à cet endroit, votre sécurité prime sur toutes autres considérations.
C’est le moment idéal pour une petite piqure de rappel. Le « No Contact » est la règle chez les Free. Dans la pratique, il arrive bien évidemment (souvent) qu’on se touche, « mieux vaut rester dans son canapé sinon » selon Dwalin, mais tout est une question d’intention. L’échange de places n’est donc pas systématique, l’intention justement, mais le problème, c’est que l’intention, c’est subjectif. Vous me suivez ?! ? Moralité, les protagonistes en parlent, avec bienveillance, en aparté, juste après. Et voilà, simple, vous me suivez toujours ?! ?
Et pendant toutes ces péripéties, alors que je fais plus amplement connaissance avec les 3 frères, sans pomme de terre, Luigi, Ugwam et Charly 97, 100% esprit Free, voilà Gilou qui vient me voir et m’annonce qu’il jette l’éponge. WTF man ? Dixit notre président d’honneur, je ne me fais pas plaisir, je n’ai jamais été à l’aise sur des pistes de ce type et je suis fatigué. Je préfère donc m’arrêter avant de me faire mal. Sage décision. Serge, toujours à l’affut, bénéficiera ainsi d’un extra en finale. Veinard. Mais extra que nous essaierons d’attribuer à des débutants les prochaines fois qu’un baquet se libèrera durant l’épreuve.
Voici les résultats de la journée :
Meilleur temps aux essais : Le Cobra
Finale A : Le Cobra, El Gato Negro, Gino
Finale B : Crevette, Pit Mac Fly, Walking Man
Finale C : Vil Coyotte, Bip bip runner, Doudou.
Vainqueurs du classement par équipe : Ched, Le Zèbre, Le Cobra.
Meilleur chrono de la journée : El Gato Negro
Et enfin, Pit Mac Fly est le pilote du jour.
Pour tous les détails, c’est par ici …
A noter que notre chat noir reprend la tête du championnat, ce qui est amplement mérité vue sa performance du jour (second derrière Le Cobra roulant à domicile, et crédité du meilleur temps de la journée) ne connaissant pas la piste, à ma connaissance. En revanche, Ouistiti, n’a pas eu de chance aujourd’hui, notamment en finale avec des machines peu performantes. Ainsi, notre championnat reste plus serré que jamais. Ces deux pilotes, suivis de Free Wheel et Free Son, se retrouvent maintenant dans un mouchoir de poche.
Le 14 avril 1912, le Titanic heurtait un iceberge au large de Terre-Neuve, puis coula quelques heures après. Nous fêtons ce jour ce triste anniversaire, simple coïncidence ?!
Eu égard à l’état de notre planète bleue, la métaphore avec ce naufrage est remarquable. Et s’il ne nous restait qu’à profiter de la vie, s’amuser, danser, faire l’amour, boire des coups entre potes, voyager, rouler en Porsche (hybride bien sûr), faire du kart, … parce que de toute façon … l’issue est inéluctable, nous coulons, c’est trop tard, irrémédiable, de toute façon. C’est effectivement une hypothèse fort probable étayée par des études scientifiques très sérieuses. Mais nul ne connait le futur, nous avons des ressources, et un instinct de survie, insoupçonnés, inexploités. Il y a de l’espoir, toujours, j’y crois, à l’image de Rose et Jack, chanté par Céline in Vegas. Cela passera certainement par la transformation de notre mode de vie, une acceptation de l’inconfort engendré, mais une chose est sûre, dans le monde de demain, les Freedrivers survivront et Aladin nous fera toujours part de sa culture générale et de ses compétences en pilotage. Merci l’ami !