Résumé d’Arvillers – M4 -08/04/18

La journée s’annonce rude. Pas d’Aladin. Qui va me coacher, m’enseigner les techniques pour continuer à progresser ? Hein, qui ? Personne ! Sur le trajet, je suis pensif, mon esprit divague, ça ondule.
Éclair. « Si tu travailles avec un marteau piqueur pendant un tremblement de terre, désynchronise toi, sinon tu travailles pour rien. ».
On a tous un guide spirituel. C’est essentiel pour l’équilibre interne. Et chacune des phrases distillées au gré des divers enseignements nous accompagnent sur notre chemin de vie. Et là, d’un coup d’un seul, comme un éclair, je comprends, c’est évident, limpide. Le marteau piqueur, c’est le moteur. Le tremblement de terre symbolise les irrégularités de la piste. Je me dois donc d’être toujours attentif à mon régime moteur afin d’optimiser mes sorties de courbes, les chronos se construisant en ligne droite. C’est la clef. Merci JC. Désormais, la journée s’annonce radieuse.


Nous sommes de retour à Arvillers pour cette 4ème manche du championnat 2018. Le Zèbre étant absent aujourd’hui, bon anniversaire Zébrounette, première bougie d’une longue série, il a préparé le terrain en amont en contactant le responsable du KHP et a été ensuite très clair avec nous, membres du Burô : Exit l’épisode déplorable de fin 2017, oublié, aujourd’hui c’est plaisir et bonne humeur.
J’ai bien l’impression que nous avons fait honneur à notre président. Franchement, rouler sur cette piste au volant d’un Rotax Max bordel, c’est pas le panard ?! OUI, évidemment ! Ce grand gauche qui se prend pleine balle, légèrement en glisse, pas optimal pour le chrono mais tellement jouissif, pour finir sur un énorme freinage en bas de piste, négocié en appel contre appel par les meilleurs, afin de remonter après une épingle droite si technique à négocier. A mon sens, il s’agit d’une des meilleurs séquences de la saison. Merde, c’est bon quand même.
Alors effectivement, à Arvillers, on a toujours un petit sentiment de frustration. En effet, le parc de karts étant inégal, on roule en trois groupes ce qui est dommage pour l’intérêt des courses et, de surcroît, même avec les dix meilleurs bolides, je n’ai vu que peu de bastons en piste car des écarts mécaniques significatifs persistent. On s’en fout finalement, l’essentiel n’est pas là. On s’est fendu la poire au taquet. Aucun esclandre à signaler. J’en profite pour remercier le staff du circuit qui a été exemplaire, toujours souriant et à l’écoute même lors des moments délicats lorsque le matériel souffrait. J’aime.



Comme toujours des débats animés ont eu lieu, en piste bien sûr. Pour commencer en conditions mouillées, pour finir sur le sec grâce à un franc soleil printanier tant attendu. L’ami Calagan a la banane tant il affectionne particulièrement ces conditions changeantes. Comme par hasard, malgré cette piste piégeuse et des performances matérielles aléatoires, nos kadors arrivent encore aux avants postes. A l’exception de El Gato Negro qui a rencontré des difficultés en Finale A. Ça arrive même aux meilleurs.
Justement, je regarde la finale A avec King. Il s’interroge sur le pourquoi du comment certains pilotes arrivent à réaliser des prouesses, parfois de toute beauté malgré un contexte non propice. Je lui réponds qu’il ne faut pas oublier que le facteur temps est énorme. Typiquement, Willy me disait qu’il avait participé à plus de 40 courses l’année dernière. Le talent est là, évident, mais le temps de roulage aussi, apportant expérience et automatismes, évident. Ah ouais, t’as raison Rodge, je comprends. Si tu savais le nombre d’heures que j’ai passé à dérouler des gammes sur ma contrebasse. Aujourd’hui, je peux jouer les yeux fermés. Je n’en doute pas. Ce parallèle me touche. En effet, j’ai la conviction que le pilotage est un Art, au sens noble du terme, demandant travail, persévérance et finesse. Ceux qui pensent que les pilotes sont des bourrins, j’aime pas, mais alors pas du tout !
Enfin, à noter un fait remarquable. Deux nouveaux binômes père / fils étaient en compétition en plus de l’habituelle paire Free S & Free P. OnOff et son fils Loris, ainsi qu’Echapman et son fils Souf. Quel plaisir de voir la relève arriver, et quelle relève ! La Finale C a été de loin la manche la plus intéressante tant la bataille a été acharnée entre ces nouveaux protagonistes. J’adore.



Voici les résultats de la journée :
Meilleur temps aux essais : Ponch (Piste humide, 1.22.167)
Finale A : Free Wheel, Free Son, Crazy
Finale B : Ponch, Chris Hamilton, Rain Man
Finale C : Gilou, Doudou, Echapman. Et encore un podium pour Echapman, un !
Vainqueurs du classement par équipe : Calagan, Top Cat, Free Son. C’est pas du jeu, il y a 3 kadors dans cette équipe, c’est pas comme ça que ça marche normalement !
Meilleur chrono de la journée : Free Wheel (Piste sèche, 1.07.085)
Et enfin, OnOff est le pilote du jour. Certainement galvanisé par la première présence de son fils chez les Free Drivers, il nous a livré une journée juste exceptionnelle. Il s’élance 6ème de la finale A à côté de Willy, devant Serge, Free Son, Crazy et Calagan, pour finir 7ème. Euh, la mega classe !!!



Les résultats détaillés :
https://www.free-drivers.org/2018/04/resultats-darvillers-manche-4-08-04-18/
La classement provisoire du championnat 2018 :
https://www.free-drivers.org/championnat-2018/classement-2018/
Grâce à sa victoire, Free Wheel se détache légèrement au championnat, suivi de près par Walking Man, Free Son et le Chat Noir.

Après le traditionnel et convivial repas faisant partie de la prestation à Arvillers, je reprends la route direction Paris avec Waldo, Calagan et Walking Man. Waldo est aux commandes, l’ambiance est feutrée, la détente s’installe, toutes les conditions sont réunies pour passer aux confidences. Walkin’ nous fait part de sa découverte du pilotage, de sa passion pour la vitesse, qu’il a pratiqué sur des petites routes de campagne à l’âge ou on passe le permis. Aie aie aie, sa « 205 Jean » sur vitaminée, tunée, au kilométrage ahurissant, s’en souvient encore. Enfin, c’est surtout le toit de la bagnole qui s’en souvient, j’me comprends. T’inquiète l’ami, comme promis, çà reste entre nous ?
Et pendant ce temps, OnOff Junior et Senior … Les jeunes, c’est plus c’que c’était, j’dis çà, j’dis rien, j’me comprends …

Au fait, j’oubliais, je vous avais déjà parlé de Jean Claude ? Il ne me semble pas, à tort. Maintenant vous savez tout, j’adore les arts martiaux belges, une source intarissable de sagesse. Vous voyez le lien avec l’Art, le vrai ?