Free Drivers – Manche 2 Championnat 2018 – Soucy 10/02/2018
Épisode neigeux en région parisienne. La cité change, s’apaise. Le noir laisse la place au blanc, le bruit au silence. Vision poétique qui s’explique car j’habite aux abords du bois de Vincennes et que je le traverse tous les jours à pieds pour aller travailler. Privilège extrême, la poésie n’est malheureusement pas toujours accessible.
Vendredi 9 février, 17h, veille de course, météo incertaine. En tant que membre du burô, je sonde le « FD Staff » à propos de le tenue, ou pas, de la course. D’autant que Seb du SEK nous dit : « Il neige, mais la piste est ‘roulable’ ». Me voilà rassuré, ou pas … Autant vous dire que la prochaine fois que mon cerveau commencera à envisager une éventualité que sur un malentendu il y aurait une possibilité que potentiellement il y aurait une probabilité, même proche de zéro, qu’une manche FD soit peut être annulée et bien … je ne tiendrai pas compte de mon cerveau.
En effet, j’ai eu le droit à tous les sarcasmes : « même pas peur ! », « t’es ouf ou quoi ?! », « t’as fumé la moquette, ça circule super bien, voire mieux !? », « t’es un vrai pilote ou bien ? », « t’es une mauviette ? ». Personne ne me traite de mauviette !! J’disais ça pour vous les gars, perso, c’est peinard, le trophée Andros, je maîtrise ! Moralité, le lendemain matin, j’arrive le premier. Après Gilou bien évidemment, qui évolue dans une autre catégorie.
Premier, rang que j’aurai un peu de mal à tenir le reste de la journée … 😉 nous y reviendrons …
Le site est magnifique, rare dans ce contexte. Les collines et les arbres sont blancs, seule la piste est dégagée. La mise en route est difficile. Les protagonistes arrivent au compte-gouttes, membres du burô y compris, j’me comprends 😉 Palme d’or attribuée à El Gato Negro arrivant avec quasi 1h30 de retard. Le démarrage informatique est laborieux, la balance n’a plus de pile, le tirage au sort des équipes est zappé, le briefing est bref.
Tout cela est approximatif, mais la convivialité et la bonne humeur ne sont pas entamées, bien au contraire, et cela laisse tout le temps à Marylou et son équipe pour saler les plaques de verglas sur la piste. Ça promet.
En piste pour les essais, enfin.
En cette période olympique, une confusion semble se profiler à l’horizon : course automobile versus patinage artistique. La piste est intégralement mouillée, certes, mais elle est surtout très glissante. Aie aie aie, les tête-à-queue et autres sorties de route se succèdent. A mon niveau, cela se solde par trois loopings et un bac. GGGGrrrrr, et ce sera ainsi toute la journée, j’ai la tête sacrément dure, vous n’entendrez plus parler de moi dans les lignes qui suivent !
Free Son s’adjuge une magnifique pôle, le revoici enfin à la place qui correspond à son talent qui s’exprime à merveille dans ces conditions, suivi de Ouistiti, du Chat Noir et Angelus, lui aussi logiquement de retour aux avant-postes. Was passiert ?!?, Willy, ou es-tu ? Absent, ceci expliquant cela, une cartouche, une.
Les manches s’enchaînent, à commencer par le premier groupe.
Chaque départ dans ces conditions est redouté. Tout se passe sans encombre. Mais très vite, qui vois-je dans le bac ? Calagan, bizarre … accompagné de Waldo, inhabituel … L’un a manifestement sorti l’autre. Pas d’bol. Non, non, pas du tout, ne pas se fier aux apparences, l’un est allé rejoindre l’autre dans la foulée par solidarité. C’est beau l’amitié. En revanche, j’ai eu sincèrement peur pour mister Crazy.
Même lui est dehors, soit, mais je le vois tituber sur le bord de piste en se tenant la poitrine. Plus de peur que de mal, ouf, il s’est simplement froissé un muscle en essayant de remettre son kart sur la piste.
Résultat des courses, Free Son, Angelus et Jekyll sont les grands vainqueurs du premier groupe. A noter un Top Cat en pleine forme avec sa quatrième place (Dopage plus qu’efficace, j’ai les preuves), ainsi que Jipi et Franck’i très hauts dans le classement, billets en finale A également assuré. Et oui, rester sur la piste, expérience, expérience, et tête souple, froide, j’me comprends !
Au tour du second groupe. Les départs sont beaucoup plus chaotiques, notamment lors de la seconde manche, nous en reparlerons après de manière détaillée. Dans ce groupe, nous avons le plaisir d’accueillir Orange Mécanique. Sa bonne humeur, sa gentillesse, sa délicatesse, et ses performances, nous font oublier son handicap. Respect. P’tain, et qu’est ce qu’il est dur à doubler, GGGrrr. Non, non, je ne souhaite pas revenir sur ma course.
Pas de surprise, Ouistiti, Walking Man, El Gato et Un Zèbre super chaud aujourd’hui sont en haut du classement. Rain Man et Vroum Vroum très discrets décrochent facilement leur place en A. Souvenez vous, expérience, idées claires, tout ça, tout ça. En revanche, Chris Hamilton se retrouve bien loin. Étonnant !? Non ! Souvenez-vous du départ chaotique en manche 2 mentionné ci-dessus. Heureusement, grâce à une fantastique remontée dont il a le secret depuis la dernière place, il décroche in extremis une place en A plus que méritée.
Dernier acte : les finales.
La météo est déroutante. Le soleil qui nous a accompagné toute la matinée a fait fondre toute la neige et à quasi séché la piste. Une autre course printanière commence.
Gilou est en pôle de la B. Et un certain … Rodge … dernier. Arrête bordel ! Cela devient une habitude chez les Free, en B on retrouve Crazy, Calagan, Tabarnak, et j’en passe. Sacré plateau, bagarres assurées. Chose promise chose due, ça envoie très fort à tous les niveaux, de la première à la dernière place, je peux vous l’attester. Malheureusement, Dilatlarat se rate en début de course et se retrouve en queue de peloton.
L’ami Calagan, Waldo et Gilou s’échappent et nous livrent une bagarre haletante jusqu’au dernier tour avec de magnifiques passes d’armes. Ils termineront dans cet ordre avec une banane d’enfer, communicative, un vrai plaisir de les voir ainsi tous les trois à l’arrivée revivre leur course. C’est ça qu’on veut voir, rien d’autre.
Et enfin, la tant attendue finale A. Le départ est donné sous un soleil radieux et en conditions sèches. Incroyable. Ouistiti part en pôle suivi d’une meute de kadors au taquet. L’objectif est simple et avoué de la part de Free Son et Walking Man : profiter de l’absence de Free Wheel pour marquer de gros points. Une seule chose compte pour eux deux : la victoire ! Et jusqu’au dernier virage, la bataille va être âpre. Malgré tous les assauts, Ouistiti garde la tête, suivi de Free Son et de Walking Man.
Après la course, Free Son me raconte qu’il avait réussi à prendre les devants au départ, mais qu’il s’est fait redépasser suite à une légère erreur.
J’en ai fait aussi de « légères » erreurs, t’inquiète. Mais ensuite rien à faire, rien, rien de rien, aucune ouverture, aucune erreur, copie parfaite ! C’est beau, du « pur racing » comme on aime. Au passage, félicitations à notre pote Rain Man dans une forme exceptionnelle : sixième de la A avec un chrono de 53’00. Chapeau bas l’artiste.
Voici la synthèse des résultats de la journée :
Finale A : Ouistiti, Free Son, Walking Man
Finale B : Calagan, Waldo, Gilou
Vainqueurs du classement par équipe : Tabarnak, Ouistiti, Chris Hamilton
Et enfin, Jipi en pilote du jour ! C’est tellement mérité après ces quelques mois passés un peu compliqués. C’est du passé.
Et pour le détail, c’est ici que cela se passe :
https://www.free-drivers.org/2018/02/resultats-de-soucy-manche-2-10-fevrier-2018/
Merci au Photographes Calagan et Gilou :
Les photos de Calagan : https://photos.app.goo.gl/4FZVnh5wKJfvy7Xr1
Les photos de Gilou : https://photos.app.goo.gl/xYWY8GPFXQc7yfLs2
La journée se termine. Comme d’habitude, l’accueil à Soucy a été excellent. Marylou, Seb et leur équipe sont toujours aux petits soins. Pour couronner le tout, le matériel est parfaitement entretenu, homogène, certainement le meilleur parc de l’année.
Revenons maintenant sur l’incident qui s’est déroulé lors du départ en grille inversée groupe 2 manche 2 dont Chris Hamilton a été la malheureuse victime. Sur le moment, ce fait est passé quasiment inaperçu, Chris n’ayant pas voulu faire d’esclandre. Je ne reviendrais pas sur ce qui s’est passé, cela n’a aucune espèce d’importance. Néanmoins, dès le lendemain, nous, membres du burô, avons beaucoup échangé au sujet de la Zen Attitude qui n’a manifestement pas toujours été respectée durant cette journée.
Les conditions glissantes ne constituant en aucun cas une excuse.
Rappelons une énième fois la règle de base : il est interdit de se toucher. Évidemment, c’est du kart de compétition, même loisir, le p’tit coup au cul ou ailleurs est donc acceptable, l’erreur est humaine, mais tout est une question d’état d’esprit, d’intention. Il est bien là le problème. Expliquons encore et encore. Et si besoin, ce n’est que le début d’accord, d’accord !
• Si la touchette engendre un dépassement, il suffit de laisser repasser dans la foulée. La bienséance implique, soit dit en passant, que les pilotes qui suivent de près n’en profitent pas durant cette manœuvre. Il ne s’agit d’ailleurs là pas d’une règle écrite, mais de ma vision, que je partage avec moi même 😉
• Si la touchette engendre une sortie de route, il ne sert à rien d’attendre le pilote lésé au risque de tout gâcher, un échange des positions finales s’effectuera en fin de course.
• Si une frustration persiste en fin de manche entre deux ou plusieurs pilotes, l’idée est que cette frustration soit discutée en aparté entre les protagonistes et informer ensuite le burô de l’issue.
En appliquant ces règles enfantines, en se rappelant que nous roulons en loisir, just for fun, le tout saupoudré d’une dose de bon sens, théoriquement tout ne peut que bien se dérouler !
Mais comme chacun sait : « En théorie, il n’y a pas de différence entre la théorie et la pratique. En pratique, il y en a. ». L’humain est ainsi fait.
Cette année nous avons instauré le retour des observateurs et certaines pistes, notamment Sotteville, n’hésitent pas à distribuer des avertissements. A Soucy cela n’a pas été le cas. C’est pourquoi, notre président et notre vice président commencent à se résigner à devoir appliquer des sanctions. Franchement, j’en ai d’ailleurs fait vivement part lors de nos échanges, devoir en arriver là dans un contexte de loisir, ça me fait mal ou vous savez. Oui, au cul.
Dans l’état actuel des choses, nous avons décidé de ne rien changer au déroulement des courses. Typiquement, les départs inversés sont maintenus en l’état car il s’agit d’une valeur « Free Drivers » forte. Quasiment une marque de fabrique. Je peux dors et déjà vous affirmer que notre cher Zèbre va nous répéter de vive voix et de manière très ferme tous ces points un par un lors du prochain briefing !
A bon entendeur, vive le kart de loisir, et gardons absolument cet esprit de compétition avec tout ce que cela implique car cela nous fait tant vibrer. Pas de contradiction à l’horizon, c’est totalement compatible avec la Zen Attitude !
Rodge.
PS : Merci Chris d’avoir fait passer l’esprit Free Drivers au dessus de ta frustration lors de cette course. Tu mérites ainsi largement ton nouveau surnom de la mort qui tue : « Chris Vettel ».