Avant de commencer le traditionnel compte-rendu de course, je tenais à féliciter à nouveau nos deux jeunes et heureux papas : Crazy et Le Zèbre.
Ah mince, que se passe-t-il, mon oreille bourdonne, arg, c’est pénible …
– Areu, areu.
– Mais qui me parle ? Quoi, la Zèbrounette … ?!
Vous allez désormais me connaitre un peu mieux. Du fait de mes compétences professionnelles, il se trouve que je connais plusieurs langages dont le « areu V2.0 RC09« , à savoir le langage universel des bébés. Très pratique à cet instant précis.
– Je t’écoute …
– Areu, areu, areu …
– Quoi, tu es contrariée ? Te casse pas, j’ai compris, encore tes parents qui ont zappé de te donner ton biberon ou de te changer. Ah ces jeunes, je les appelle de suite !
– Areu, areu, areu !
– Ce n’est pas çà ? Ils sont aux petits soins et te communiquent plein d’amour … MMmm, que se passe-t-il alors ?
– Areu, areu, areu, areu, areu, areu, areu, areu, e areu !!!
Ah, d’accord, je commence à comprendre. Je traduis pour l’assemblée.
La zèbrounette est née dans un magnifique pays, au sein d’un magnifique monde. Le monde des sommets de l’Himalaya, du désert de Jordanie, des îles Eoliennes, du Taj Mahal, du Palais Farnese, de Van Gogh, de Mozart, de Céline Dion, de la « Vie est belle » de Roberto Benigni, et j’en passe et des meilleurs tant la liste est longue. Malgré cela, l’ambiance globale est pour le moins morose, mise en exergue par nos échéances électorales au tableau peu reluisant, notamment à propos de la question écologique totalement absente, un comble.
– Areu, areu, areuuuuu …
– OK, bien reçu zèbrounette, merci de nous recadrer. Nous devons continuer à avoir confiance, avoir des convictions, avancer positivement, avec force, et tout va bien se passer.
Au passage, je me délecte de passer un message écologique au beau milieu du compte-rendu d’une course de karting. Parfaitement, et j’assume à 100% ? En effet, l’écologie représente très certainement l’enjeu majeur de demain. Néanmoins, malgré ce grand écart manifeste, pratiquer le karting est tout aussi important. Il s’agit d’un plaisir, d’une passion, d’un jeu, de moments forts, humains, partagés. Autrement dît, il s’agit de recontacter son âme d’enfant, c’est essentiel, un remède à tant de maux. C’est pourquoi j’aime tant ce paradoxe, au cœur de notre nature humaine.
La transition est toute trouvée, tout cela me paraît en parfaite adéquation avec l’esprit « Free Drivers » cher à notre président et ami Gilou.
Toutes les conditions étaient réunis pour passer un excellent moment : un superbe circuit, un encadrement bienveillant (mille mercis à Marilou, Sébastien et toute l’équipe du SEK), des machines perfomantes et étalonnées, sous un magnifique soleil. Pour couronner le tout, une affluence exceptionnelle : 45 pilotes prêts à en découdre, certainement un record en karting loisir.
Et nous avons effectivement passé un excellent moment, comme toujours. Il s’agissait d’une course de karts, une vraie, avec ses départs mouvementés, ses dépassements acédémiques ou artistiques, ses sorties de piste, ses p’tits coups au cul, ses erreurs parfois, et son lot de déceptions et frustrations. Tout cela me paraît être tout à fait normal, c’est d’ailleurs exactement ce que l’on recherche, de la vie non aséptisée, en mode « Zen Attitude ». Le voilà l’esprit « FD », et comme souvent, un leader doit recadrer sa tribu lorsque ses valeurs ne sont pas respectées. Gilou, le message que tu nous as adressé était fort, il a été entendu !
Après toutes ces digressions, revenons à la course en elle même.
Commençons par les essais. Nos cadors étaient au rendez-vous : Free Wheel de retour de Corse en pôle, suivi d’un cheveu par Crazy. A noter un Ched dans une forme olympique avec le 3ème temps, les 25 premiers dans la même seconde, et le 38ème à moins de 2 secondes. Très gros niveau en piste. Mention spéciale pour LedZep : une première à Soucy et au volant d’un 2T. Un tour bouclé en 59 secondes, même pas peur, à 7 secondes à peine de Willy, John Bonham peut être fier de son poulain.
En ce qui concerne les courses, il y a eu de très belles séquences. En vrac quelques exemples, il m’est difficile d’être exhaustif.
Groupe 1, le groupe de la mort, manche 1. Maintenant chacun sait qu’il est impossible d’aborder dans la sérénité un virage à 4 de front ? Malheureusement, c’est WalkingMan qui paie l’addition. Cette course a été le théatre d’une magnifique passe d’armes entre Mic Mic, Angelus et Tof. Ils abordent dans cet ordre la montée vers la parabole, Mic Mic se râte légèrement, Angelus, suivi de Tof, s’engouffrent, puis Tof, opportuniste comme à son habitude, double dans la foulée Angelus à la sortie de la parabole. Magnifique, j’adore.
La seconde manche de ce même groupe a été pour le moins mouvementée. Départ super viril, attention aux valeurs les jeunes, Vil Coyotte est poussé dehors au 1er pif paf, chaud chaud cacao, Free Wheel reste bloqué derrière un bon bout de temps pour ensuite nous proposer une remontée de toute beauté pour finir dans les tous premiers et Mic Mic passe la ligne d’arrivée en marche arrière, chapeau bas l’artiste.
Le groupe 2 a quant à lui été dominé par Crazy. Fidèle à lui même : discret, propre, efficace, vainqueur de la manche 1, second de la mache 2 derrière Gilou en toute maitrise et devant Rain Man au terme de magnifiques dépassements, tous propres, et oui, c’est possible.
Et enfin, le groupe 3. Moins de détails à vous proposer dans la mesure ou j’étais en piste. J’ai néanmoins assisté à l’accrochage entre mes amis Calagan et Le Zèbre. Arg, ça arrive, c’est la course, c’est frustrant, mais tout s’est réglé en bonne intelligence , en aparté, et avec le sourire. Si si, c’est possible, c’est pas une course de karts loisir qui va ternir une belle amitié de longue date quand même !
Et enfin, bref retour sur les finales.
Finale A : Grand vainqueur de la journée Free Wheel. La routine. Crazy et Paffou complètent le podium. Un classique. J’ai cru longtemps que Crazy allait gagner sa première course « FD ». Et bien non, et cela nous rappelle à nouveau les fondamentaux de tous sports pratiqués en compétition. Il faut travailler, s’entrainer, apprendre, progresser, être patient, et on monte naturellement dans la hiérarchie. Mais pour gagner, ce n’est pas suffisant, il faut ce petit détail qui parfois nous échappe, qui ne s’apprend pas, qui se sent.
Finale B : No comment, je suis colère !!
J’ai bien cru que j’allais enfin avoir le droit à mon premier podium. Et bien non, je me suis sorti tout seul comme un grand. Dommage, le rythme était là, le pilotage et la motivation aussi, mais ma concentration m’a échappée une fraction de seconde, c’est le métier qui rentre ! Bravo au vainqueur Mad Mig, intouchable, à La Teigne et Mic Mic à ses côtés sur le podium. Et un grand bravo à tous les autres pilotes bien évidemment.
Et enfin, Finale C. Très beau podium avec Speedy en vainqueur, ce qui a eu la vertu de lui redonner la banane, ouf, suivi de mes amis Calagan et Tabernak. On peut dire qu’ils ne se sont pas “pognés le beigne”.
Clap de fin, et cerise sur le gâteau : des bulles en l’honneur de la zèbrounette. La boucle est bouclée.
Rodge.